La fin d’une époque
Durant la période troublée de la Libération et de l’Épuration, les attaques à main armée font des ravages. Pour endiguer le phénomène (72 000 affaires dans le département de la Seine pour les six premiers mois de 1945), la préfecture de Paris crée, en 1946, la brigade des agressions, rattachée à la brigade criminelle. Le Milieu, déjà peu structuré, est complètement éclaté, désorganisé. Les truands qui ont viré collabos n’ont plus grand-chose à perdre et les jeunes issus de la guerre n’ont pas les scrupules des anciens. Sans compter que les armes pullulent. La voiture complète la panoplie du gangster. C’est l’explosion des braquages en automobile favorisée par la Traction. L’équipe qui va le mieux incarner cette période et décrocher le surnom de “gang des Tractions Avant” est un pur produit de la guerre. Un homme est à l’origine du mythe, plus précisément un surnom, celui de Pierrot le Fou. Son équipe mêle anciens gestapistes, résistants et survivants des camps de concentration. À la même époque, d’autres flingueurs inquiètent encaisseurs et policiers : les frères Buisson, René la Canne., Retour sur cette période où le grand banditisme sévissait en force dans les rues de Paris. Dans le temps, la préfecture avait décidé de mettre de gros moyens afin d’endiguer ce phénomène.