Kebab : salade, tomate, pognon ?

Douze kebabs sont vendus chaque seconde en France. Peu cher, facile à déguster, ce sandwich n’a jamais été aussi populaire. Il ne coûte que 5 euros en moyenne et les Français en raffolent. Ceux-ci en sont les deuxièmes plus gros consommateurs en Europe. Depuis quelques années, les enseignes gourmets se multiplient. Si certains cuisiniers le fabriquent encore de manière artisanale dans la plus pure tradition, d’autres entrepreneurs s’inspirent des recettes aux légumes qui régalent les Berlinois depuis les années 70. Le marché est en pleine expansion. Il représente près 1, 2 milliards d’euros chaque année. La majorité des kebabs digérés sont fabriqués de manière industrielle. 90 % des usines de fabrication se concentrent en Allemagne. Outre-Rhin, pour gagner en rentabilité, malgré les risques, les industriels de la filière sont prêts à tout pour continuer à utiliser des additifs. Ils mènent une bataille d’influence en coulisses au Parlement européen à Bruxelles. Pour autant, le kebab mérite-il sa réputation de roi de la malbouffe ? Est-il une bombe calorique comme le prétendent certains nutritionnistes ? De ses origines en Turquie aux usines de broches en Allemagne en passant par le parlement européen à Bruxelles, enquête sur les rouages bien huilés des professionnels du kebab…