1789-1888 : les nouvelles frontières de l’esclavage
À Londres, Paris et Washington, le courant abolitionniste gagne du terrain. Après la révolte de Saint-Domingue, la Grande-Bretagne abolit la traite transatlantique. Mais, en pleine révolution industrielle, l’Europe ne peut se passer d’esclaves et ferme les yeux sur de nouvelles formes d’exploitation qui émergent au Brésil et aux États-Unis., Le courant abolitionniste gagne du terrain à Paris, Washington et Londres. Mais si la Grande-Bretagne abolit la traite transatlantique en 1807, l’Europe, alors en pleine révolution industrielle, ne peut pas se passer du travail des esclaves…, À Londres, Paris et Washington, le courant abolitionniste gagne du terrain. Après la révolte des esclaves de Saint-Domingue, la Grande-Bretagne abolit la traite transatlantique en 1807. Mais l’Europe, en pleine révolution industrielle, ne peut se passer de la force de travail des esclaves. Pour satisfaire son besoin de matières premières, elle repousse les frontières de l’esclavage, fermant les yeux sur les nouvelles formes d’exploitation de l’homme au Brésil et aux États-Unis. En Afrique, l’Europe se lance dans de nouvelles conquêtes coloniales. À l’heure où la traite légale est enfin interdite, la déportation des captifs africains va exploser, plus importante que jamais. En cinquante ans, près de 2,5 millions de personnes sont déportées.