Les dames du bois de Boulogne

Abandon, vengeance et amour rédempteur : à partir d’un conte de Diderot, Robert Bresson filme une tragédie intemporelle en noir et blanc, habitée par l’ombre menaçante de la grande Maria Casarès. Un des premiers chefs-d’oeuvre du cinéaste. Pour se venger de son amant qui s’éloigne, Hélène, femme fatale, le précipite dans les bras d’Agnès, la fille d’une de ses anciennes amies. Mais l’ingénue dont il croit s’éprendre est en réalité une ancienne danseuse de cabaret, otage d’un passé qu’il découvre le jour de ses noces. Amour et rédemption Peintre avant de devenir cinéaste, Bresson cherchait des “modèles” à façonner et non des acteurs à diriger. Même si Maria Casarès reprocha au plus janséniste des réalisateurs de l’avoir bridée sur le tournage, son visage triangulaire d’ange noir structure tout le film de manière implacable, jusqu’au dénouement. Dans l’ombre de sa passion blessée, l’impériale Hélène croit tenir les fils d’un théâtre de marionnettes qui finiront pourtant par lui échapper. Face à sa puissance maléfique, Agnès, pantin désarticulé sanglé dans un imperméable froissé, n’a que la fragilité de sa grâce à opposer. Derrière les murs de son passé secret, contre lesquels elle se jette avec l’énergie du désespoir – la scène fulgurante où elle improvise sa dernière danse -, la jeune fille obéit surtout aux desseins de sa mère, maquerelle déchue. Une théâtralité renforcée par les très beaux dialogues de Jean Cocteau. Dans ce marivaudage morbide, mis en images et en lumières avec raffinement par Philippe Agostini, les cartes sont brouillées et les personnages complexes. Hélène pense agir par orgueil alors qu’elle succombe à ses sentiments; Jean, l’inconstant, s’incline malgré lui devant la pureté d’Agnès. Car seul l’amour est porteur de rédemption., Blessée par Jean, son amant qui l’a délaissée, Hélène décide de se venger. Après avoir pris sous sa protection Agnès, la fille de Mme D., une de ses anciennes relations mondaines, Hélène s’arrange pour que Jean s’éprenne de la jeune femme dont elle lui cache la profession : prostituée., Pour se venger de son amant, Hélène complote pour qu’il épouse une ancienne prostituée., Hélène désire se venger de la désaffection de son amant, Jean. Elle demande à son amie Agnès, devenue danseuse de cabaret depuis que sa mère (Mme D.) a subi un revers de fortune, de jouer la “comédie de l’amour” à Jean. Elle paie les dettes d’Agnès, installe la fille et la mère dans un appartement près de Port-Royal et met au point le mariage de son amie et de Jean…, Pour se venger de son amant qui la délaisse, une femme du monde lui fait épouser une demi-mondaine avec la complicité de sa mère., Hélène, une jeune veuve, sent que l’amour de Jean, son amant, lui échappe. Pour en avoir la preuve, elle prétend elle-même ne plus l’aimer. Jean lui avoue alors qu’il ne tient plus à elle. Ils se quittent bons amis. En réalité, Hélène ne songe plus qu’à se venger… Dans un cabaret, elle remarque une danseuse, Agnès. Celle-ci est la fille de madame D, une de ses anciennes relations mondaines. Les deux femmes ont connu des revers de fortune, et Agnès n’est pas seulement danseuse : elle se vend aux hommes. Prenant la mère et la fille sous sa protection, Hélène s’arrange pour que Jean fasse la connaissance d’Agnès et en tombe amoureux., Hélène a juré de se venger de Jean, son amant qui la délaisse. Elle retrouve une de ses amies qui loue sa jeune fille à de riches fêtards. Hélène s’arrange alors pour que Jean rencontre la jeune Agnès. Mais celui-ci tombe amoureux d’Agnès et décide de l’épouser. Hélène, lui révèle alors que la jeune femme est une prostituée…